Histoire de la ville
Origine de Roeulx
Les anciens noms de Rœulx
Les anciens noms de Rœulx indiquent que ce n’est pas dans ruz, ru, ruel, ruisseau ou rivière qu’il faut rechercher ses origines étymologiques, mais du germain rode, roede, roote qui signifient défrichement, en latin rodium.
Rœulx est donc un de ces nouveaux villages qui furent bâtis sur un terrain défriché qu’on mit en valeur par la culture.
Dans un acte de 1197 Gerardus de Prouvi porte comme celui de ruet ( Rœulx ) trois roues d’or dans ses armes.
Toutefois s’inspirant d’un sceau seigneurial datant de 1223, les armoiries de Rœulx seraient jaune et rouge.
« d’or à la roue de gueule »
Le Moyen-Age
En l’an 850, 876, 1184 : Les Garnisons de Douai et St Amand ravagent l’Ostrevant, Rœulx n’est pas épargnée.
1186 : Eustache de Rœulx fait partie du tribunal où l’on voit figurer « Rainier de frit » « Allemant de Prouvé », et plusieurs autres convoqués par le Comte Baudoin pour juger un nommé Gozuvin de Pecquencourt qui s’était emparé injustement d’un métraire appartenant à l’Abbaye d’Anchin.
1227 : Une chartre de la cathédrale de Cambrai porte citation d’une importante maladrerie de Rœulx.
1233 : Les armoiries adoptées par la Mairie sont inspirées d’un sceau de Hugues, Seigneur de Rœulx qui en 1233 rendit à l’Abbaye de Marchiennes des terres prises à Abscon. Le même acte mentionne plusieurs échevins de Rœulx.
1257 à 1428 : Rœulx du comté d’Ostrevant ne cessa de faire partie du Hainaut.
Vers 1380 : Le petit village de Rœulx dont la graphie était « Ruet » en Ostrevant a donné naissance à un personnage Jacques Laboureur dénommé Jacques 1er labour. Il a gouverné l’Abbaye d’Asnon perdant 25 années de 1413 à 1438.
1477 : Louis XI vient assiéger Bouchain après s’en être emparé, se dirige vers Denain, en ravageant les villages qu’il trouve sur son passage et Rœulx subit une nouvelle fois un nouveau désastre.
La révolution Française
En 1780, grâce à l’ingénieur Laurent, l’Escaut est rendu navigable entre Valenciennes et Cambrai.1789, dix Jours après l’évènement de la prise de la Bastille (les portes des prisons sont ouvertes et on ne paye plus d’impôts). Le 20 avril 1792, La France déclare la guerre à l’Allemagne. Dumourig prit le commandement de l’armée du nord et s’attend à prendre contact avec les Autrichiens qui ont envahi la Belgique. Les batailles furent rudes. Denain par deux fois fut soumise à l’occupation autrichienne de septembre à octobre 1792, puis d’avril 1793 au 1er août 1794 alors que Bouchain grâce à ses fortifications résistait et abritait l’armée française. Entre ces deux périodes d’occupation Denain avait assisté au rétablissement temporaire de l’administration monarchique. Les lois du 22 décembre 1789. 8 janvier 1790 divisent la France en départements qui substituent en généralités. Le Nord est formé par l’ancienne Flandre française et l’on incorpore dans ce département le Hainaut français où l’Ostrevant est inclus. Le Nord a pour chef-lieu Douai, et est divisé en huit districts. Rœulx appartient alors au canton de Bouchain du district de Valenciennes. Les Registres d’état civil n’ont été confiés aux maires qu’en 1792, auparavant les curés tenaient ces registres paroissiaux.
Les deux guerres mondiales
Le 25 août 1914, après Denain, Roeulx est occupée par les allemands. On vit passer en gare de Lourches ( sur le territoire de Rœulx ) un train chargé de calèches, de voitures de luxe destinées à l’entrée de Guillaume II dans Paris. Le kaiser passa à Denain en mai 1917. Un parc d’aviation est installé sur le territoire de la commune.
Les activités allemandes s’intensifient dans la région, le haut commandement se proposait de faire sauter le pont de Rœulx. Les allemands après avoir tenté de remettre en route les hauts fourneaux, forges et aciéries, se heurtèrent à l’opposition générale. Des forces civiles allemandes achevèrent ces ateliers qui furent démontés et rapportés pièce par pièce dans les trains pour l’Allemagne.
Le 20 octobre 1918, après la rupture de la ligne d’Heinderbourg, les Anglais avancent ainsi que les Canadiens, mais avant de se retirer de notre région, les allemands détruisent et incendient tous les établissements et dépôts industriels.
Seconde guerre mondiale
Lors de la seconde guerre mondiale, Rœulx et ses entourages furent marqués par de nombreuses batailles violentes.
Le front se situait à quelques centaines de mètres, à la limite de l’Escaut, et était proche de grandes villes importantes telles que Bouchain et Denain. L’importance de l’Ostrevant pour les allemands fut confirmée par les nombreux assauts venant de Neuville sur Escaut.
Cependant la ligne alliée s’étalait de Denain à Bouchain ; une résistance farouche existait à Roeulx, qui était une position importante car la ville était située entre deux points stratégiques : Bouchain et Neuville sur Escaut.
Le mouvement des troupes ennemies fut surveillé des hauteurs du terril, de là les résistants pouvaient apercevoir la place de la ville voisine occupée. Apres la chute de Bouchain, à Roeulx comme à Mastaing, la résistance n’eut pas diminué, la défense de la gare et du chemin de fer pour les livraisons de vivre et de munitions était devenue essentielle pour les alliés. En effet, ils fournissaient les obus et autres munitions pour les tirs de mortier de 81.
Les allemands ne purent franchir le pont et ce malgré leur détermination et leurs cinq tentatives. Ils furent alors contraints de rester sur leurs positions et de lancer des bombardements de « Minen » sur l’ensemble du territoire Rœulois, cherchant surtout à détruire les installations essentielles (gare, voie ferrée etc..). le lendemain, après une nuit d’échange de tirs, les bombardements de stukas firent rage, ainsi que d’autre tirs d’artillerie.
Gardant leurs positions contre vents et marées, les soldats de Rœulx et des environs essuyèrent de nombreuses pertes durant ces trois jours (24, 25 et 26 mai 1940), à l’instar des allemands. On compta la perte de 141 français dont 2 officiers et 8 sous officiers. l’ordre du repli vers Dunkerque fut ordonné malgré cette résistance.
La venue du führer dans les rues de Bouchain est une preuve supplémentaire de l’importance donnée à la prise de la ville.
Les combats sur l’Escaut qui auraient pu être une modeste bataille sont devenus une suite de hasards malchanceux. Les dernières tentatives sans issue de ces résistants, donnaient la mesure du courage et de l’abnégation de ces hommes.
De l’après guerre à nos jours
1937 – 38 : La compagnie minière de Douchy crée des Cokeries pouvant traiter 100 tonnes /heure de charbon, en provenance des fosses Boca et Schneider.
1948 : Création de L’entreprise Usinor Denain.
1950 : Remise de la Croix de Guerre à la commune accordée pour les importants dégâts matériels occasionnés par les bombardements
1951 : La mort accidentelle de 6 ouvriers entraînant l’annulation de l’inauguration d’Usinor Denain.
1952 – 54 : Construction de la chapelle Notre Dame de Grâce. Ouverture de 4 nouvelles batteries de 23 fours à la cokerie de Douchy. Mise en place d’installations de décantage de grisou dans l’ancienne fosse de la Naville.
1958 : L’inauguration de la nouvelle mairie de Rœulx.
1962 : Usinor Denain produit plus de 2 millions de tonnes d’acier. Les 7 – 8 – 9 mars grève des ouvriers qui se transforme en émeute. 21 octobre Inauguration de l’église St Remi.
1980 : Arrêt du haut fourneau d’Usinor Denain.
1981 : Disparition du paysage minier avec la démolition du coron de la cité Beugnet.
1989 : Aménagement de la place Gilbert Henry.
2004 : En mai ouverture de la maison de retraite « Fondation Denis Lemette ». Inauguration de la Cense aux Mômes ( Centre d’accueil de loisirs et de la culture pour l’enfance et la jeunesse )
2008 : Construction du Restaurant scolaire.
Historique des Maires
Monsieur LEPOIVRE Louis, Silvin
De l’an 13 de la République à 1807
Monsieur RISBOURG Bernard
De 1808 à 1816
Monsieur RISBOURG Pierre, Charles
De 1816 à 1821
Monsieur LEPOIVRE Jean Baptiste
De 1821 à 1831
Monsieur VIGNOLLE Antoine, Denis
De 1831 à 1832
Monsieur MARTINIEN Robert
De 1832 à 1838
Monsieur TRACHEZ Henry, Joseph
De 1838 à 1843
Monsieur VIGNOLLE Antoine, Denis
De 1843à 1848
Monsieur RISBOURG Théophile
De 1848 à 1850
Monsieur RISBOURG Jean Baptiste
De 1850 à 1859
Monsieur RISBOURG Edouard
De 1859 à 1875
Monsieur LEMOINE Joachim
De 1875 à 1877
Monsieur CONSILLE César
De 1878 à 1878
Monsieur ROBERT Antoine
De 1878 à 1884
Monsieur DIVERCHY Auguste
De 1884 à 1886
Monsieur ROBERT Antoine
De 1886 à 1896
Monsieur CONSILLE César
De 1896 à 1907
Monsieur RISBOURG César
De 1907 à 1919
Monsieur CLEMENT Charles
De 1919 à 1934
Monsieur ROBERT Paul
De 1935 à 1944
Monsieur VANGHELLE Jules
De 1945 à 1947
Monsieur FENEZ Eugène
De 1947 à 1963
Monsieur GUIDEZ Jules
De 1963 à 1964
Monsieur VANGHELLE Jules
De 1965 à 1983
Monsieur CARCEL Jean
De 1984 à 1989
Monsieur DESPRES Albert
De 1989 à 2014
Monsieur LEMOINE Charles
De 2014 à ce jour